« On fait le bilan, calmement »
Je ne me lasse pas de cette phrase que vous allez lire des milliers de fois dans les prochaines heures.
Je crois très fort au pouvoir des habitudes même si j’ai toujours du mal avec les(la?) routine(s). Je reviens donc sur le blog en cette fin d’année pour partager avec vous mon bilan de l’année qui vient de s’écouler.
A quelques heures de cette nouvelle année, je peux dire que 2021 fut une année très riche pour moi. Une année intense, durant laquelle j’ai beaucoup travaillé sur moi. J’ai exploré des domaines que je côtoyais sans jamais vraiment oser y entrer et je dois dire que je suis très fière de moi.
Comme vous le savez (ou si vous l’ignorez, je vous invite à écouter le premier épisode de mon podcast et à lire mon livre), je continue à subir les séquelles de la compression médullaire qui a paralysé une partie de mon corps fin 2019. Ces séquelles sont de l’ordre de difficultés à me mouvoir et de douleurs neuropathiques quotidiennes. Avec la crise sanitaire qui a éclatée en mars 2020 j’ai été privée de rééducation pendant presque un an. J’ai pu être de nouveau admise en centre de rééducation en février 2021. Ça n’a pas été facile mais je me suis donnée à fond. Deux matinées par semaine je suis allée arracher des centimètres de mobilité. Lorsque je regarde les vidéos que je tournais durant mes séances je me dis, waouu, mais quelle force Danielle ! Quel courage ! Certains jours j’étais hyper motivée et d’autres j’étais plus fragile. J’ai souvent versé des larmes de de douleur dans les vestiaires. Chez moi, de fatigue, quand il fallait récupérer les enfants avec des courbatures. Mais j’ai tenu bon. Le centre de rééducation vous apprend l’humilité, mais également la gratitude. Lorsque j’étais en fauteuil, j’ai rêvé de cette mobilité imparfaite alors show must go on ! J’ai eu un gros coup dur au mois de mai lorsque le centre m’a remerciée par téléphone, sans préparation (ni bilan d’ailleurs), via un coup de fil après ma séance pour me dire qu’il n’y avait pas assez de place pour tout le monde et que je devais laisser la mienne. J’en ai pleuré. J’avais tellement progressé et je me sentais de nouveau abandonnée ! J’avais très peur de rechuter alors je me suis raccrochée aux conseils des ma formidable coach du centre (aussi déçue que moi par cette manière de virer des patient-e-s). Elle avait pour habitude de me dire que j’avais trop tendance à minimiser mes capacités et à me laisser envahir par la peur de ne pas y arriver.
Je me suis inscrite dans une salle de sport et j’ai remplacé les deux matinées au centre de rééducation par deux matinées en salle de sport. J’ai découvert que je pouvais suivre un cours collectif sans m’éffondrer et ça m’a boosté au max. J’ai ajouté de la marche le week-end et pour la première fois depuis deux ans j’ai eu la sensation de retrouver un peu de mon énergie. Du moins les jours « avec ». Parce que les jours « sans » ont été et sont toujours présents. Ils restent très difficile à gérer sur le plan physique et sur le plan moral. C’est d’ailleurs là que rentre en jeu ma super PSY ! J’avais entamée la thérapie avec cette femme spécialisée en stress post traumatique en 2020, sur les conseils de mon médecin traitant. Outre ce syndrome de stress post traumatique lié à la maladie, je trainais avec un moi un sacré sac de nœuds. La Psy m’a proposé l’EMDR qui s’est avéré très efficace pour traiter mes traumatismes. Pour la première de fois de ma vie j’ai parlé à une professionnelle de mes TCA, liée à une mauvaise gestion de mes émotions. J’avais régulièrement des crises d’hyperphagie durant lesquelles je me réfugiais dans les gâteaux industriels (leur taux de sucre et leur additifs entretiennent l’addiction). Le travail est encore frais mais j’en vois les effets : je suis plus apaisée et j’ai perdu du poids. Ne me demandez pas combien, j’ai décidé que la balance ne ferait plus partie de ma vie, sauf pesée dans le cadre médical. J’ai perdu un peu plus d’une taille de vêtement sans penser à ce que je devrais ou ne devrais pas manger, mais en écoutant mon corps.
En parlant de corps, je termine l’année délestée de mon hypertrophie mammaire ! Vingt ans que je rêvais de cette opération et au mois de juin en quelques clics j’ai obtenu un rdv avec mon chirurgien. L’opération a eu lieu à la fin du mois de septembre et depuis j’ai l’impression de revivre ! Je découvre de nouvelles sensations, je me sens plus légère et je n’ai plus mal au dos. J’ai repris le sport tout doucement et j’ai vraiment hâte de pouvoir relever de nouveaux défis comme sauter à la corde ou faire du roller avec mes filles. Mais chaque chose en son temps. Si jamais le sujet vous intéresse, j’y ai consacré deux vidéos lives sur instagram ici et ici. J’y réponds aux questions de mes abonnées au sujet de l’opération. Quel bonheur de pouvoir porter des robes comme celle que je porte sur ces photos, sans me soucier d’avoir à trouver un soutien-gorge adapté (ce qui n’est jamais arrivé).
Sur le plan professionnel, l’événement de mon année 2021 fut la sortie de mon livre Dear Mama-Chroniques de ma vie de maman (extra) ordinaire ! Le livre est disponible sur mon site internet ici. Une aventure qui ne fut pas de tout repos et dont je vous parlais depuis au moins deux ans. C’est bien la preuve que les rêves se réalisent. Pas en un claquement de doigts, mais à force de travail de volonté et de foi. J’ai découvert le monde de l’auto-édition et j’ai énormément appris. Je ne remercierai jamais assez mon amie Marlène d’avoir accepté de m’accompagner sur ce projet. C’est Marlène qui signe toute la charte graphique du livre et la mise en page, ainsi que le site inernet. Merci également à la copine Aistou (elle sort son second livre en 2022 alors restez attentives :))pour m’avoir mise en relation avec son imprimeur. Le pouvoir de la solidarité féminine à l’œuvre !
Quel bonheur de rencontrer mes lectrices lors des différentes séances de dédicaces que j’ai organisé et auxquelles j’ai été conviée.
Un immense merci aux filles de la caraïbe ma Miss Natïaa, Patricia, et enfin Linda d’avoir rendu la dédicace en Martinique possible ! D’ailleurs mon livre est disponible à la librairie antillaise (Rond Point, Galleria, …) alors si vous êtes en Martinique et souhaitez le feuilleter avant de l’acheter, il vous y attendra.
Je remercie toutes les personnes qui ont acheté mon livre et qui m’en ont fait un retour. C’est tellement gratifiant d’avoir une vision, de la mettre en œuvre et de constater que la communauté est au rendez-vous. Je vous invite à suivre le compte Instagram et/ou le Facebook Dear Mama pour rester informées sur les prochains événements autour du livre.
Toujours au niveau pro je suis contente d’avoir pu cette année encore, travailler avec des marques sympa pour créer du contenu impactant. Vous savez comme j’aime cette activité qui me permet de donner libre cours à ma créativité et de partager un peu de mon quotidien. J’ai encore progressé en photographie et stylisme culinaire et ça c’est super ! Merci pour vos encouragements, je poursuis sur ma lancée. J’ai aimé vous proposer mes recettes de cuisine même si cette année il y en a eu moins à cause des travaux de notre cuisine…
J’ai également aimé vous proposer des looks qui prouvent que l’on a pas besoin de faire une taille dite « standard »pour s’exprimer à travers les vêtements.
Cette année j’ai fait certaines choses différemment, comme publier des photos de mes enfants découvert. Ce revirement a dû en surprendre beaucoup. Pour être honnête avec vous, mon hospitalisation et le fait d’avoir été séparée de mes enfants a changé énormément de choses dans mes certitudes. Vous savez le fameux « on ne vit qu’une fois » qui reste une maxime dans l’air lorsque l’on est pas confrontée à la mort. Aussi, après avoir longuement hésité, j’ai décidé de rythmer les chapitres de mon livre avec des photos. Marlène m’a dit : tu as un univers très visuel et tu aimes prendre tes enfants en photo. Je voulais également faire la différence avec tous ces ouvrages sur la parentalité illustrés exclusivement par des personnes blanches.
Publier des photos de mes enfants dans mon livre et des photos tronquées sur internet manquait de cohérence. Mon compagnon lui publiait déjà des photos de nos enfants sur ses réseaux sociaux. Alors certes ses comptes sont privés et ces photos sont accessibles à un nombre limité de personnes mais elles le sont quand même. Je mentirais si je disais que je ne doute pas parfois de la démarche mais j’ai cédé et je l’assume. J’ai parfois tout envie d’effacer face aux likes et commentaires (toujours bienveillants ) qui me donnent le tournis et peut-être le ferais-je un jour. Mais pour le moment je veux lâcher prise, être moins dans l’hyper contrôle.
S’il y a bien une chose que j’ai appris en 2021, c’est de ne pas avoir de certitudes. Qui sera sera. Qui vivra verra
Je vous souhaite un bon réveillon et je vous donne rendez-vous en 2022 !
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3 Commentaires
Gaëlle
Une année ponctuée de beaucoup de bas mais de hauts encore plus hauts… and you made it till the end Girl ! Trinquons à la vie , à ta vie d’après tout cela! Hello 2022 🥂
Phanuelle
Magnifique article … c’est apaisant de vous lire !
Danielle
Merci beaucoup !