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Parents : mes 7 clés pour gerer un déménagement en cours d’année scolaire

Cette premiere année de maternelle fut particulierement mouvementée pour notre petite Maya. A la fin du premier trimestre nous avons demenagé dans une autre ville. Nouvel environnement, nouvelle école et nouveaux camarades. Un changement redouté par de nombreux parents et enfants et on les comprend ! Puisque nous y avons survecu, j’ai décidé de vous faire un retour d’experience et partager avec vous mes clés pour que tout se passe pour le mieux.

Les conseils que je vais vous donner sont comme toujours tirés de notre propre experience de parents d’une puce de 3 ans (au moment du demenagement), sensible et parfois un peu anxieuse. Il ne pourront pas convenir à tous les parents, à toutes les situations et à tous les enfants. Mais vous avez été plusieurs à me le demander alors je partage avec vous les enseignements que j’ai tiré de cette experience.
Pour rappel Maya a fait sa premiere rentrée des classes en septembre 2016. Je vous en parlais ici puisici.
Ayant mis notre appartement en vente au mois de juin, nous savions avant même que Maya n’entre à l’école, que nous demenagerions dans l’année. Mine de rien cela permet de se préparer psychologiquement. Avec les enfants s’il y a bien une chose qui aide, c’est l’anticipation. Seulement voilà, nous ne savions pas du tout comment nos affaires allaient fonctionner, ni même dans quel serait notre point de chute (les joies de l’immobilier). Nous savions juste que ce ne serait pas à Clichy et que l’appartement serait plus grand. Cette information a son importance et vous allez comprendre pourquoi.

1/Chaque chose en son temps

Lorsque rien n’est signé ou imminent, inutile de prendre votre enfant entre quatre yeux pour lui expliquer qu’il va changer d’école. C’est particulierement important lorsque l’enfant doit faire face à d’autres changements. Chez nous il fallait non seulement gerer l’entree en maternelle mais aussi l’arrivée de sa petite sœur. Je trouvais qu’un peu de stabilité emotionnelle (même pour trois mois) n’était pas du luxe.
Sans certitude quand à la vente de notre logement et l’acquisition d’un nouveau, nous avons donc prefere laisser Maya faire sa rentrée tranquillement. Nous avons signé dans la foulée le compromis de vente de l’appartement et avons trouvé notre nouveau toit. Nous savions des lors que le demenagement aurait lieu 3 mois plus tard.
A la rentrée nous avions expliqué à la maîtresse que Maya ne finirait probablement pas l’année scolaire. Ce que nous lui avons confirmé quelques semaines apres. J’ai alors eu la bonne idée de lui demander des conseils sur la maniere d’amener les choses pour que ce soit pas traumatisant pour Maya. Une crainte nourrie par le fait que Maya a tout de suite aimé l’école. En la voyant si à l’aise et heureuse de retrouver ses camarades chaque matin, J’aprehendais vraiment de lui dire qu’il faudrait bientôt quitter tout ça.

2/Demandez conseil à celleux qui sont passées par là

On a tous dans notre entourage des personnes qui ont vecu des situations similaires. Personnellement je fonctionne beaucoup au retour d’experience et les reseaux sociaux sont top pour cela.
La maîtresse me paraissait egalement bien placée pour nous conseiller. Apres tout chaque année elle a des enfants qui partent et d’autres qui arrivent en cours d’année.
Selon la maitresse le mieux est d’annoncer le depart à l’enfant ni trop tot, ni trop tard.
Nous decidames donc de rendre les choses plus concrete avant les vacances de Nöel.

3/Ne minimisez pas l’impact psychologique d’un changement

Je suis d’avis que l’on ne s’en fait jamais trop (à condition de ne pas leur montrer) pour nos bambins. Ce n’est pas parce qu’on a le souvenir d’avoir demenage sans traumatisme que nos enfants reagiront de la même maniere que nous. Ils ne sont pas nos clones.
Ne minimisez jamais les craintes ou les angoisses d’un enfant. Il ne s’agit pas de les alimenter en lui disant qu’il a raison de s’en faire, mais de faire preuve d’ecoute et d’empathie. L’empathie c’est la capacite à se mettre à la place de l’autre. Dans le cas des touts petits les aider à verbaliser leur craintes est vraiment important car c’est un moyen pour eux de les evacuer. Il n’etait donc pas question que l’on dise a Maya qu’elle s’inquietait pour « rien ». Nous preferions la rassurer en lui disant qu’il etait normal qu’elle s’interroge face à l’inconnu mais que nous etions surs que tout se passerait bien.
Lorsque j’avais 13 ans mes parents sont retournés s’installer au Cameroun. J’étais hyper enthousiaste au depart mais dans ma tete d’ado je n’avais pas bien compris que cela signifiait aussi quitter mes amies pour toujours. S’en est suivi une année d’intense deprime que mes parents prenaient pour des caprices car ils n’avaient pas compris l’impact psychologique de ce changement. Du temps perdu en larmes, crises et mauvais resultats scolaires, alors que tout ce que je voulais c’était de l’empathie.
J’avais 13 ans. Alors imaginez ce que peut ressentir une toute petite personne. Lorsque nos angoisses sont tues elles peuvent s’exprimer d’une manière qui complique nos interactions sociales : agressivité, mélancolie permanente, troubles alimentaires, isolement, violence envers soi même ou les autres…Regression chez les touts petits (langage, propreté…).
Soyez attentifs aux signes et rangez vous du côté de votre enfant. Allez prendre un verre avec lui, accordez lui plus temps. Invitez le à vous parler de ce qu’il ressent et rassurez le autant de fois qu’il le faut. Parfois ils ont juste besoin de savoir que quoi qu’il arrive on sera là pour les épauler.

4/Expliquer les choses clairement

Nous avons pris l’habitude d’expliquer les choses douloureuses aux enfants avec des metaphores et des paraboles. C’est d’ailleurs la fonction des contes pour enfant. Cela nous donne l’impression de les preserver d’une realité qu’ils peuvent avoir du mal à accepter. Ce n’est pas une mauvaise chose et dans certains cas c’est même imperatif. Mais dans le cas d’un demenagement il est important que l’enfant puisse se preparer psychologiquement pour qu’il ne se sente pas trahi et desemparé. Maya savait que l’on demenageait depuis plusieurs mois puisque nous ne parlions que de ça à la maison. Mais elle ne savait pas qu’elle devrait changer d’ecole, de maitresse et de camarades. Nous le lui avons expliqué aussi simplement que ça. Et elle l’a accepté. Au fur et a mesure que l’echeance approchait elle nous posait des questions sur sa nouvelle ecole, sa nouvelle maitresse et ses nouveaux camarades. Nous lui repondions que ce serait une surprise tout en se pretant au jeu des supositions (un maitre/une maitresse ? Des camarades dont le prenom serait…). Les enfants n’aiment pas forcement le changement mais en revanche ils adorent les surprises !

5/Mettre l’accent sur les aspects positifs

Il y a toujours un aspect positif ! Il suffit de le chercher puis de le mettre en exergue. Nous quittions le nid dans lequel Maya avait tous ses reperes pour un appartement plus grand. Dans lequel elle aurait sa propre chambre et un espace de jeu rien qu’à elle. Elle pourrait même participer à la deco de sa chambre en choisissant son lit, sa litterie, ses rideaux etc.
N’hesitez pas à en faire des tonnes, tout en restant tout de même realiste pour ne pas que l’enfant soit decu à l’arrivée.
Je me souviens de la manière dont mon père nous parlait du Cameroun avant que l’on s’y installe. Nous avions vraiment hâte !

6/Les impliquer dans le demenagement

Nous avions visité le nouvel appartement ensemble et Maya savait donc exactement à quoi ressemblerait sa nouvelle chambre. Il lui tardait d’emballer ses jouets pour les y installer. Vous pouvez commencer à faire les cartons avec votre enfant en lui demandant ce qu’il souhaite emballer tout de suite et ce qu il souhaite encore avoir sous le coude. C’est une maniere de transitionner en douceur tout en lui permettant de se projeter ailleurs et d’envisager le demenagement dans sa globalité comme la promesse de nouvelles aventures. Si vous connaissez votre nouveau point de chute, emmenez votre enfant faire le tour du pâté de maison, lui montrer sa nouvelle école ne serait ce que du doigt… Une fois sur place il a fallu que l’on aille a la mairie pour les formalites d’inscription à l’école. Plutôt que d’y aller seule j’avais emmené Maya avec moi. Le personnel administratif est souvent bienveillant envers les enfants et certains n’hesitent pas à s’adresser directement à eux histoire de les impliquer encore plus dans le procesus. Je ne vous apprends rien en vous disant que les enfants adorent qu’on s’interesse à eux. Vous pouvez même demander à visiter l’ecole et la future classe de votre enfant avec lui. Rien de tel que de faire ses premiers pas dans un environnement etranger en serrant la main rassurante d’un parent.

7/Choississez le bon timing

Si vous avez la possibilité de choisir le moment du depart pourquoi ne pas le faire pendant les vacances scolaires. C’est ce qui s’est passé pour nous. C’était completement fortuit mais ça tombait bien. Nous avons quitté notre appartement le dernier jour de classe avant les vacances de fevrier. A l’ecole les veilles de vacances sont souvent synonyme de decontraction pour tout le monde. Un effet de groupe qui va contribuer à rassurer votre enfant. La maîtresse a remis les livrets et les travaux du trimestre à tout le monde ainsi, dans l’esprit de Maya c’etait un peu comme si tout le monde partait. A ce moment nous en avons profité pour lui expliquer qu’apres les vacances chez mamie elle integrerait sa nouvelle ecole. Les vacances c’est la detente et les enfants oublient tout. C’est aussi l’occasion de faire deborder le reservoir affectif de votre enfant car il va avoir besoin d’y puiser souvent le temps de s’adapter à cette nouvelle école et à tous ces nouveaux visages. Rassurer rassurer et encore rassurer.
Epilogue : Apres les vacances de fervier Maya a integré sa nouvelle ecole avec beaucoup d’enthousiasme et une pointe d’apprehension. La premiere semaine elle n’est pas restée au centre histoire de s’amenager un temps d’adaptation. Tout s’est merveilleusement bien passé grâce à la bienveillance de sa nouvelle maîtresse qui la première semaine lui a répété regulierement qu’elle était là pour elle si elle avait besoin d’une attention particulière. Il lui est arrivé plusieurs fois de nous dire que son ancienne maîtresse lui manquait et nous lui avons proposé de lui ecrire. Elle n’a en revanche pas évoqué ses anciens camarades et s’en est rapidement fait de nouveaux tout aussi adorables. En revanche elle qui n’est jamais malade nous a fait plusieurs infections et pics de fievre. Notre pediatre a lié cela a un etat somatique lié aux changement. Tout est rapidement rentré dans l’ordre.
Source illustration : mermablog.com

Par

3 Commentaires

  • Blackbeautybyswan

    Merci pour cet article, ca va énormément nous aider pour le déménagement. Gros bsx Danielle

    30 août 2017 at 17 05 47 08478 Répondre
  • Mia mia

    Merci beaucoup. Très intéressant !

    9 septembre 2017 at 1 01 01 09019 Répondre
  • Best of D. - Dear 2018

    […] petite fille bien dans ses pompes. Avec tous les changements (arrivée de Nina, déménagement, changement d’école, retour définitif de mes parents au Cameroun) que nous avons vécu cette année ça n’était […]

    11 janvier 2018 at 13 01 46 01461 Répondre
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