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Maternage : mes bases

maternité
Avant de tomber enceinte je  m’étais peu interrogée sur la façon dont nous élèverions notre fille. Nous avons comme tout un chacun des principes, mais nous n’avions pas de plan. Des grands principes d’éducation sur lesquels nous nous accordions, mais pour les détails lorsque l’on est pas encore parent, il s’agit bien souvent (du moins pour nous) de se positionner par rapport à une situation concrète de relation parents/enfant que l’on observe dans son environnement et se dire que quand viendra notre tour, nous (n’) agirons de la même manière.
En discutant avec des personnes de mon entourage, des professionnels de la petite enfance ou même des étrangers rencontrés au jardin d’enfant; des parents, des futures parents, des aspirant ou pas parents, j’ai fait un constat : peu de personne font cas de ce qu’un bébé peut ressentir.

Et je pèse mes mots. J’entends par là que pour beaucoup le bébé est une espèce d’entité, certes sacrée, mais dénuée d’intelligence ou de sensibilité…Pour ces personnes, le bébé peut raisonnablement supporter ce qu’un adulte aurait du mal à supporter.
J’en suis profondément peinée et lorsque je discute avec des personnes qui pensent de la sorte, j’ai beaucoup de mal à cacher mon indignation.
Je pourrais m’en remettre au « chacun fait comme/il veut/peut », si ces mêmes personnes n’étaient pas les premières à questionner de manière suspicieuse ou commenter de manière sarcastique nos choix de vie.
En 7 mois de vie de maman, je me suis entendue dire des choses qui au mieux m’énervaient, au pire me glaçaient le sang.
J’ai également vu/lu/entendu des choses dont j’aimerais penser qu’elles ne sont que légendes et pourtant…
La question du portage
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S’agissant de bébés de quelques semaines, il y a encore des gens pour dire qu’il ne faut pas (trop) les porter de peur qu’ils s’habituent au bras.
Et là je dis pause… Vraiment ? Qu’est ce qu’un petit être qui ne connaissait il y a peu que la chaleur du ventre maternel peut espérer de ses parents et ou de son entourage hormis des bras accueillant, rassurants et chaleureux ?
Ces petits êtres n’ont aucune notion de l’espace. Tout leur paraît immense-à juste titre-et effrayant.
Tout comme beaucoup d’adultes, il faut leur laisser le temps et surtout les accompagner. Dans beaucoup de civilisations le bébé est porté en permanence dès la naissance, parce que bien souvent les mamans n’ont pas d’autres choix. Ces bébés en contact permanent avec la peau de leur mère sont les enfants les plus débrouillards et les plus indépendants du monde (regardons en Afrique ou en Asie). Porter un bébé c’est la chose la plus merveilleuse qui soit. C’est « lui faire découvrir le monde à hauteur d’homme » comme l’écrit Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau.

« le portage, par les mouvements du porteur et les bruits de son cœur, stimule le système nerveux immature du bébé, et notamment son système vestibulaire, les parties de son oreille interne qui travaillent comme des leviers ou des sensors pour contrôler le sens de l’équilibre. Cette stimulation « aide les bébés à mieux respirer, à mieux grandir, régule leur physiologie et améliore leur développement moteur » (Sears, 2001) ». « Porter bébé, avantages et bienfaits »

Étonnant non ? Pas tant que ça si l’on prend le temps et la peine de se demander pourquoi on fait les choses. Une fois qu’on en est convaincu, il faut alors  le faire correctement et là si on ne fait pas attention on peut rapidement annuler tous les bénéfices cités plus haut. Je veux dire par là qu’il faut porter le bébé, mais de la meilleure façon qu’il soit. Pour cela nous avons d’abord fait l’acquisition d’une écharpe de portage de type Sling (avec un anneau qui permet d’ajuster facilement le bébé, la Sling est évolutive. Les méthodes de portage, ventrale, sur le côté ou au dos sont toutes expliquées de manière précise, avec les recommandations d’âge et de poids pour chacune d’entre elles.), de la marque Néobulle; puis à 5 mois d’un porte bébé japonais dit Mei Tai, nécessaire pour les longues marches (plus de 30 minutes), car la puce a désormais tendance à se tortiller comme un asticot dans la sling et perd la position physionomique en M (photo ci dessous) recommandée pour un développement optimal de son petit squelette.
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Nous attendons encore un peu pour acquérir le porte bébé physio de la marque Manduca . Ils est encore plus confortable pour le porteur avec son système de sangles et leur structure rembourrée, mais l’écartement des jambes est tel que pour un bébé en dessous de 10 mois, l’os de la hanche peut être mis à mal.
Il existe un peu partout en France des ateliers de portage, animés par des spécialistes (google est votre ami). En ce qui nous concerne, après des débuts pas tip top (mauvaise position et donc malaise pour tous), nous avons patiemment grâce à internet, et la notice, pas à pas appris à bien porter la puce.
Mais rien n’est jamais acquis. Elle grandit, nous changeons de position et donc prenons de nouveau le temps, tout le temps qu’il faut, pour nous renseigner, questionner de nouveau et pratiquer. Dans le doute ? On s’abstient !
Si cela vous intéresse, je vous conseil cet article (en Anglais, mais suffisamment visuel pour retenir l’essentiel) très bien documenté sur les do et don’t du portage.
La question des pleurs
Sans aucun doute la plus controversée.
Un grand classique : il faut le laisser pleurer. Pourquoi ? Parce que les pleurs embêtent tout le monde et qu’il est tellement plus simple pour tous de laisser hurler un bébé plutôt que de s’enquérir de la cause de ses pleurs et chercher à y donner une réponse. Beaucoup vous dirons-s’agissant là encore de touts petits-qu’à force, ils pleurent moins. La question que je me pose alors est de savoir si nous parents n’avons nous pas autre chose à apprendre a un bébé que la résignation et le manque de confiance en l’autre ? Oui car au delà de l’épuisement physique, c’est ce qu’on enseigne à un bébé qu’on laisse pleurer.
Bien entendu il y a des chagrins inévitables et contre lesquels nous sommes parfois presque impuissants (les coliques, les dents et certaines angoissent comme celles nocturnes, de séparation ou d’abandon par exemple), mais les adultes que nous sommes connaissons l’effet apaisant que procure la  simple connaissance de la prise en charge du mal. Faites le test. Vous souffrez le martyr, appelez le samu, qui vous indique qu’il sera à votre chevet dans 15minutes. Et bien dans la majeur partie des cas, ça va déjà mieux…
Pourquoi ne pas faire bénéficier nos petits êtres de cet incroyable pouvoir de guérison de l’esprit, qui même s’il est très limité est réel et prouvé ?
Je ne pense pas que laisser pleurer un bébé, au delà de ce que tout un chacun peut supporter, soit sans dangers pour lui. Je le pense intimement et des études qui ont été menées sur le sujet parlent d’augmentation de la pression sanguine et de la pression intracrânienne qui peuvent avoir des conséquences dramatiques sur le long terme.
Au delà de cela pour Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau, on apprend au bébé  » à se taire, on lui apprend à se résigner, à ne pas faire confiance à l’adulte pour répondre à ses besoins, à ne pas faire confiance à l’autre en général ». Loin d’endurcir le bébé comme on l’entend très souvent, on créé des adultes anxieux qui ont du mal à faire face au stress.
Le bébé a besoin de ses parents pour se développer. Des bras, des paroles, de l’empathie. On aura bien le temps de leur apprendre à « se tenir droit ».
Puis il y a cette croyance selon laquelle les parents qui donnent une réponse prompt aux pleurs de bébé, le gâtent, et vont au devant d’ enfants capricieux voir tyranniques.
Pourtant des études ont prouvé que

« les bébés dont les pleurs ne reçoivent pas de réponse prompt se mettent à pleurer plus, plus longtemps, et d’une manière plus dérangeante. Dans une étude qui comparait deux groupes de bébés en pleurs, dans l’un des groupes, les nourrissons recevaient une réponse immédiate et maternante, tandis que, dans l’autre groupe, on laissait les enfants pleurer. Les bébés dont les pleurs recevaient une attention sensible réduisaient leurs pleurs de 70%. Les bébés qu’on laissait pleurer, par contre, ne réduisaient pas leurs pleurs ». Ne pleure plus bébé.

J’ai également lu dans cet ouvrage que l’élan de la maman vers son bébé qui pleure était commandé par le cerveau. Nous sommes programmées pour donner une réponse immédiate aux pleurs de nos petits. Ne troquons pas nos instincts contre la manière de faire de telle ou telle personne qui vous explique que votre bébé deviendra capricieux si vous le portez. La nature est bien faite, parfois il est bon de lui faire confiance.

 Do, do do…
Il y a également l’obsession des nuits et l’idée selon laquelle le bébé de 1 mois qui ne fait pas NOS nuits mais les siennes ( parce qu’au fond quand on veut bien calculer 6h ou 7h c’est une nuit.) est un futur causeur de troubles.
Oui bien sur nous sommes tous hyper fatigués, la grossesse et l’accouchement sont des épreuves physiques dont il faut de longues semaines pour se remettre, mais l’on n’oublie que la venue au monde est également une épreuve pour ces petits êtres qui sont, à moins que nous n’accédions à tous leurs besoins (qui pendant plusieurs mois peuvent être qualifiés de fondamentaux) sont pour ainsi dire livrés à eux mêmes.
En ce qui me concerne, j’allaite exclusivement ma puce, et de ce fait, je peux m’attendre à ce qu’elle se réveil pendant mes nuits. Le lait maternel de part sa composition optimale et naturelle se digère mieux et plus rapidement que le lait en poudre. J’ai choisi en l’allaitant de lui donner le meilleur de ce que je peux lui fournir en termes d’alimentation. Cela demande là encore une certaine dévotion. Mais au delà, de l’organisation. Chaque demande de tétée de ma fille, qu’il s’agisse d’un repas, d’une tétée câlin ou même d’une tétée verre d’eau, exprime un besoin qu’elle ressent dans sa chair. Je dois y donner une réponse favorable. En grandissant, son organisme apprendra à gérer tout cela d’une manière plus reposante pour moi. Il faut laisser les choses se faire naturellement.
J’ai la chance de pouvoir m’occuper de mon bébé à temps plein. A vrai dire c’est un choix. Rien n’est plus important que son bien être immédiat. Même ma fatigue. Comme je le disais plus haut, à moi de m’organiser en conséquence, essayer de calquer mon rythme sur le sien de manière à récupérer. Très honnêtement, je n’y arrive pas. Mes activités me demandent bien souvent un investissement en temps que je prends sur les périodes où je DEVRAIS me reposer. Alors quand vraiment je me sens vidée, je mets tout entre parenthèse…sauf ma fille. C’est comme ça, j’ai signé pour un certain nombre d’années et elle me le rend déjà au centuple.
Une des manifestations pernicieuse de cette volonté de contrôler le sommeil de bébé est le sevrage brutal la nuit.

« Beaucoup de conseils donnés aux nouvelles mères (minuter la durée des tétées, limiter le nombre des tétées, respecter un intervalle entre deux tétées, supprimer le plus rapidement possible les tétées de nuit…) peuvent vraiment aboutir à ce que le bébé soit sous alimenté et ne prenne pas du poids correctement. Au début le bébé a bien pleuré pour manifester sa faim, mais, devant le peu de réponse, il a fini par se résigner. « 

Je trouve ça triste.
Ceci étant dit, nul n’est parfait. Je vous confie ici mon ressenti, mes impressions et surtout mon expérience de jeune maman.
Ce sont mes rapports aux autres, parents ou pas qui m’inspirent ces chroniques et la complexité de la relation bébé/parents/entourage me donne envie de coucher mes sentiments ici.
Prendre sur soi, déléguer lorsque l’on y arrive pas mais surtout apprendre est pour moi impératif. Il y va de notre responsabilité de parents. Pour certains c’est inné (ils sont à mon avis rares) et d’autres doivent apprendre. Je fais partie de ces derniers et tous les jours j’essaie de faire en sorte de trouver le juste équilibre entre mon instinct et ce qui est le mieux pour mon bébé. Tout en gardant à l’esprit que mon instinct originel est pollué par le marketing, la désinformation (souvent encouragée par des loby industriels…) la fatigue, la paresse (physique ou intellectuelle), la société et le miroir déformant qu’elle me tend…Et encore tout un tas de contingences que je ne saurai évoquer comme excuse, mais dont je dois me méfier comme la peste.
Qu’on se le dise, un bébé est un être extrêmement fragile sur tous les plans et pas seulement physique. Les erreurs que nous commettons aujourd’hui nous/ils les paierons dans plusieurs années…
Il est regrettable de constater que pour beaucoup avant qu’il ne marche et présente d’autres signes extérieurs d’autonomie au mieux et au pire avant ses 3 ans, l’enfant n’est pas « intéressant ». Rien qui vaille la « peine » de se poser deux secondes et s’interroger sur le fait que c’est peut-être dans cet avant que tout se joue.
Je ne suis pas complétement convaincue que le caractère de notre enfant soit la résultante directe de la nature de ses relations avec ses parents. J’aime à penser (et cela est certainement le fruit de mon éducation judéo-chrétienne), qu’il y a une part d’inconnu qui échappe à toute analyse, toute étude. Mais dans cette irréductible réserve il y a quelque chose qui en soi mériterait je pense que l’on en parle un peu plus : la relation au nourrisson.
En ce qui nous concerne elle repose sur 3 piliers : l’allaitement, le cododo et le portage.
Et c’est là que le NOUS de mon premier paragraphe prend toute sa valeur.
Je vous disais plus haut qu’en attendant notre fille l’Homme et moi ne nous étions pas posés pour écrire noir sur blanc notre projet d’éducation, comme on rédige un projet de naissance.
Pour tout vous dire, vers la fin de ma grossesse, mon instinct maternel est devenu de plus en plus précis. Encouragée par mes lectures sur le maternage et les conseils d’amies, j’ai appris. Appris à rechercher le meilleur pour ma fille. Je faisais systématiquement part de mes découvertes à l’Homme, qui- s’il a pu faire preuve de scepticisme au départ,-a fait l’effort à chaque fois de m’écouter et de me faire confiance.
Il est intéressant de remarquer que bien souvent le meilleur est le moins onéreux. Mais il requiert de la patience, de l’attention, et bien souvent de la dévotion.
Dans une société où tout doit aller vite, où la mode est au jetable, l’interchangeable, la dévotion est souvent mal vue.
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Pourtant nous avons choisi de mettre au monde un petit être, lui faire une place sur cette planète où il n’en reste pas tant que ça, et où il se passe des choses pas très joviales. Nous l’avons fait malgré tout. Nous lui devons bien ça non ?
Une fois que nous avions compris que l’ont pouvait et devait établir une relation de confiance et de proximité  avec notre fille dès ses premières heures de vie , alors ce qui en est devenu aujourd’hui les bases a pris sens. L’allaiter pour la nourrir de manière à répondre de la manière la plus saine et la plus optimale à ses besoins alimentaires, donner une réponse immédiate à ses pleurs, la laisser dormir à nos côtés et la porter chaque fois que nous le pouvons et qu’elle en a besoin ne relève pas de lubies ou de positionnement idéologiques comme j’ai pu l’entendre autour de moi. Il s’agit bel et bien de répondre aux besoins fondamentaux d’un bébé.
Nous sommes loin d’être parfaits, mais on essaie de trouver le meilleur.
Quand on y pense, on réalise que bien souvent le bien être de la société (de consommation) l’a depuis longtemps emporté sur celui de l’individu, et cela commence au berceau.
Ce que je trouve formidable c’est que finalement lorsque la nature et le naturel reprennent leurs droits, nous réalisons des économies incroyables !
Nous avons appris à trouver notre équilibre familial autour de ces bases. Il y a des hauts inquantifiables et des bas auxquels on résume malheureusement trop souvent ces bases.
Comme toute relation, celle que nous entretenons avec notre bébe est amenée à évoluer. Question d’équilibre.
La vérité c’est que l’enfance n’est pas une science exacte…Mais c’est bien dès la naissance qu’elle commence.
7e6932f99baa50610f9daa370e2714c1Les images de ce billet proviennent de mon tableau « Enfants » sur Pinterst.

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19 Commentaires

  • aissatouaicha

    J’ai kiffé ton article^^!!!
    Moi qui essaye d’avoir un bébé, cet article fait vraiment écho dans ma tête et j’avoue que je suis choquée par certaines idées reçus notamment le minutage des tétés?!
    Je pense qu’on devrait en ce qui concerne les trois points que tu viens d’énoncer le dodo, les tétés et le portage prendre exemple sur nos mères qui faisaient (en général) les choses naturellement, sans trop se poser de questions et pour le bien être de leur bébé.
    Les gens ont trop tendance à vouloir tout minuter, calculer alors qu’on peut être organiser et faire attention au besoins naturels de son enfants.
    Bref, ton article est génial et je tiens à te dire qu’à travers ton blog ou ton Instagram tu m’inspires.
    Tu m’as l’air très ouverte, très curieuse et surtout pleine de vie, le genre d’amie qu’on aime avoir quoi.
    Voilà,voilà, même si tu ne me connais pas je tenais à te le dire.
    Des bisous!

    4 novembre 2013 at 10 10 38 113811 Répondre
    • D.

      +10000 pour le fait de vouloir tout calculer, tout minuter…même si dans certains contexte c’est imperatif. En matiere de bébé rien ne remplace la patiente et l’attention.
      Merci beaucoup pour ton commentaire extremement touchant.
      Les blogs ont souvent ce côté narcissique qui depasse bien souvent les intentions de l’auteur. Si au travers d’un billet je peux toucher une personne, même si je ne la connait pas, alors j’en suis heureuse !
      Bienvenue Ma’ ♥

      5 novembre 2013 at 14 02 18 111811 Répondre
  • Nandy

    Si profond , si vrai …
    Le nourrisson est un individus a part entière , doté de sentiments , de peurs …
    Merci pour cette belle analyse pleine d’amour ,de remise en question et d ’empathie.
    Comme quoi on ne naît pas maman on le devient .

    4 novembre 2013 at 13 01 27 112711 Répondre
    • D.

      Merci a toi Nandy pour ces mots. Rien n’est jamais acquis en matiere de sentiments et en ce qui concerne les bébés l’intention seule n’est pas suffisante. Je suis partisane d’une veritable devotion.

      5 novembre 2013 at 14 02 21 112111 Répondre
  • Nappy knitter

    Je partage ton avis ! Je n’ai pas d’enfants, mais j’en suis entourée car toutes mes amies proches ont des bébés, et la première chose à laquelle elles se sont heurtées c’est l’avis de Mr-je-ne-sais-qui sur la façon d’élever leur bébé ! Chacun doit faire comme il le sent et comme il peut (car tout le monde ne peut pas allaiter par exemple), mais l’essentiel c’est de toujours transmettre son amour ! Personne n’est parfait mais l’intention compte énormément, et la bienveillance des parents n’a pas de prix, à 3 mois, 3 ans, 30 ans, on y est toujours sensible et on le sera toute notre vie je pense.
    Les bébés, c’est souvent un concept mystérieux pour les gens, et il est vrai que les gens sous-estiment ce que peut ressentir un bébé, les nouveaux-nés ont une véritable conscience, sont très sensibles et sentent des choses que des adultes ne voient pas. Quand j’étais bébé (je n’ai aucun souvenir évidement de cette période, c’est ma mère qui m’a raconté cet incident), mes parents étaient allés rendre visite à des amis jeunes parents. J’ai été installé dans la même pièce que l’autre bébé pour faire la sieste. A un moment donné il paraît que j’ai hurlé à la mort, les parents ont accouru pour voir ce qui se passait, n’ont pas compris, puis lorsque j’étais calmée, sont retournés au salon. Au moment de partir, ils ont découvert l’autre bébé inanimé, apparemment il avait été victime de mort subite, et ce n’est qu’après que les adultes ont associé mon terrible cri à la mort du bébé…

    4 novembre 2013 at 18 06 42 114211 Répondre
    • D.

      Merci pour ton commentaire. Je pense que tout le monde peut allaiter (sauf impossibilité physio ou contre indication medicales. Ce qui est relativement rare). Les raisons pour lesquelles on ne le fait pas appartiennent à tout un chacun. Je le respecte. Cela n’enleve pas le caractere imperatif de l’allaitement.
      La bienveillance envers les enfants comme tu le dis devrait commencer des la naissance et sans date de peremption.

      5 novembre 2013 at 14 02 25 112511 Répondre
    • D.

      L’histoire que tu racontes est vraiment terrible ! Et revele que les bebes eux aussi ont des sentiments et un instinct. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que l’on parle de « reflexes ancestraux ». J’ai moi aussi une histoire avec un nourrisson, un evenement a priori impetceptible pour lui dont la portee nefaste s’est revelee des annees plus tard. Je t’en parlerait quand on ira chez Rose Bakery 🙂

      5 novembre 2013 at 14 02 30 113011 Répondre
      • Nappy knitter

        Mais oui avec plaisir! on essaye de se programmer cela d’ici la fin du mois ?

        8 novembre 2013 at 20 08 10 111011 Répondre
      • D.

        J’ai loupé ton message ! Je dirais début décembre ?

        16 novembre 2013 at 23 11 28 112811 Répondre
  • yasmine

    bonjour excellent article tu reponds a ma question que je n ai jamais osé te poser: comment fais tu pour l allaitement exclusif? tu n as pas repris le boulot
    g effectivement entendu toutes les theories que tu dis dont le fameux portage chez-moi on dit goût a main = bebe veut tout le temps etre porte
    je suivrai t conseils sauf l allaitement je v passer au mixe a mon grand desarroi travail oblige. mais si dieu et bebe permettent je ne donnerai pas de biberon seulement les autres

    6 novembre 2013 at 7 07 17 111711 Répondre
    • D.

      Bonjour Yasmine !
      Bienvenue et merci. Si ce billet a pu te conforter dans tes choix alors j’en suis ravie. Je le concède allaitement exclusif et travail à l’extérieur sont deux choses difficiles à concilier. Surtout pour un tout petit bébé dont les besoins sont importants. As-tu pensé à tirer ton lait de manière à en fournir à la personne qui gardera ton bébé ? Ainsi tu pourra maintenir la tété du matin et celles de la nuit par exemple ?

      6 novembre 2013 at 19 07 56 115611 Répondre
  • Just us in Paris

    C’est un très bel article que tu as écris : on sent tes tripes, ton amour, tes interrogations… Je l’avais mis dans mes favoris sur Twitter pour avoir le temps de le lire à tête reposée. N’ayant pas encore d’enfants mais étant entourée de kids notamment de mon neveu d’amour, je suis heureuse de lire ton témoignage, je suis heureuse de voir qu’il existe des femmes comme toi , comme ma soeur qui prennent le temps de « comprendre » leur nouveau-né et de leur faciliter le passage du ventre maternel à la vie dans laquelle nous vivons : un monde dur & brutal pour un enfant qui vient de passer près de 9 mois dans un cocon. Je le vois aujourd’hui avec mon neveu qui est une petite personne tellement facile à vivre et ce dans toutes les circonstances. Et je pense sincèrement que tu as trouvé la clé pour ta fille, pour toi pour vous 3. Je pense que je vais faire lire ton témoignage à certaines de mes amies qui malheureusement n’ont pas trouvé ou cherché ce « truc ».
    A bientôt,
    Karine

    7 novembre 2013 at 10 10 20 112011 Répondre
    • D.

      Merci beaucoup Karine, c’est très touchant ! Je suis contente de partager cette « philosophie » de vie avec d’autres personnes ! Si en plus mon expérience et mes découvertes peuvent servir à d’autres mamans ou futures…<3

      16 novembre 2013 at 23 11 30 113011 Répondre
  • Christina

    Je ne suis pas maman mais c’était super intéressant à lire !

    13 novembre 2013 at 13 01 03 110311 Répondre
    • D.

      Merci Christina !

      16 novembre 2013 at 23 11 26 112611 Répondre
  • CANDY

    J’ai toujours les larmes aux yeux quand je lis cet article . » Il est intéressant de remarquer que bien souvent le meilleur est le moins onéreux. Mais il requiert de la patience, de l’attention, et bien souvent de la dévotion. » Plus belle phrase du monde hihi ^^

    8 mai 2016 at 10 10 21 05215 Répondre
  • Best of D. - Porter son bébé en écharpe l’hiver

    […] je renonce aux joies du portage et que je prive mon bébé de ses vertus (dont je vous parlais dans ce billet ) sous prétexte de froid […]

    13 janvier 2017 at 14 02 08 01081 Répondre
  • Jean GABARD

    Le maternage ne doit pas nuire à l’éducation

    En matière d’éducation, je propose des éléments de réflexion tenant compte des trois dimensions de l’humain : la dimension biologique, la dimension affective, la dimension symbolique.
    Le maternage qui était pratiquement inexistant il y a encore cinquante ans s’est considérablement développé ces dernières années pour le plus grand bien des enfants. Il me semble cependant que la dimension symbolique est souvent oubliée et que l’éducation des enfants s’en ressent.
    Mon essai, Materner ou Eduquer Refonder l’Ecole (Les Editions de Paris, 2016) et mes conférences se proposent de montrer en quoi consiste cette fonction symbolique et pourquoi elle est aussi nécessaire que le maternage.
    Cette fonction symbolique est malheureusement souvent confondue avec l’autoritarisme de la société patriarcale traditionnelle et pour cela rejetée …

    La fonction symbolique est au centre de mon propos. Elle l’est d’autant plus que peu de personnes la considèrent alors que ce que l’on appelle le maternage est presque devenu un phénomène de mode.
    La fonction symbolique est ce qu’on appelle aussi « la fonction de père », qui parce qu’elle a été jouée de façon sexiste est rejetée aujourd’hui.
    La fonction de père est une fonction qui peut être jouée par une personne qui n’est pas forcément le géniteur ni celui qu’on appelle le « papa ». Elle consiste à faire sortir l’enfant de la toute-puissance en lui faisant « intégrer » les limites.
    Dans notre société égalitariste (qui confond égalité en droits et droit à l’égalité), il est aujourd’hui difficile d’accepter que la fonction de père soit inséparable et surtout différente de la fonction de mère. Il est encore plus difficile d’accepter qu’avec un petit enfant (jusqu’à cinq ou six ans) la fonction de père soit jouée (et j’insiste sur le verbe « jouer ») par un homme.
    Avec un petit enfant la fonction de père doit être jouée par un homme parce que la maman (une femme en générale) est perçue toute-puissante par le petit enfant et donc sans limite. Etant perçue « hors la loi », elle est donc mal placée pour faire intégrer la loi. Un homme, s’il est « nommé » par la maman, peut faire intégrer les limites auxquelles il est perçu comme étant lui-même soumis.
    Cette vision suppose qu’il n’y ait pas de « théorie du genre » c’est-à-dire que le postulat des Etudes de genre est faux … et il n’est pas difficile de le démontrer. La différence des sexes n’est, en effet, pas simplement due à la construction sociale mais aussi à la différence biologique et à la différence de structuration du psychisme…

    5 mai 2017 at 13 01 10 05105 Répondre
  • Django

    J’ai l’impression de lire mes pensées; c’est exactement ce que je pense intérieurement mais que je n’ai jamais osé dire tout haut. Merci pour cet article si bien écrit.

    31 octobre 2017 at 18 06 53 105310 Répondre
  • Répondre à D. Annuler la réponse.

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